Un des moments les plus effrayants pour un cycliste est lorsqu'un véhicule tourne soudainement et sans prévenir en traversant perpendiculairement la piste cyclable. Le Laserlight est une pièce de technologie qui permet de pallier ce problème en projetant une image verte de vélo sur le sol à environ 5 mètres devant le cycliste, en plus de la lumière d'éclairage conventionnelle.
Dans de nombreuses situations, le cycliste roule à quelques mètres derrière une voiture, mais le conducteur ne peut pas le voir car le vélo se trouve dans son angle mort. Une collision très courante, du genre "désolé, je t'avais pas vu" qui implique parfois de graves blessures, peut être attribuée au manque de vigilance de certains conducteurs. Mais le pire, c'est que malgré toute l'attention du monde, il se peut que les automobilistes ne vous voient vraiment pas. Avec ce gadget, le pictogramme apparaît bien en évidence dans l'angle de vision du conducteur qui s'apprête à tourner, de jour comme de nuit.
Le Laserlight, plus qu'un phare puissant.
Sa créatrice, la britannique Emily Brooke, en a eu l'idée alors qu'elle étudiait la conception de produits au cours de sa dernière année à l'Université de Brighton, et qu'elle prenait des risques à chaque déplacement en bicyclette. Après avoir écarté d'autres pistes comme la création d'un hologramme complet, l'idée est venue à Emily de projeter une image au sol dans le champs visuel des conducteurs pour les avertir de notre présence.
Elle a commencé une campagne sur Kickstarter et a réussi a collecter les 25000£ (32000€) ciblés en à peine 5 jours, c'est dire l'énorme demande potentielle pour le produit. La campagne ne s'est pas arrêté là puisqu'elle a accumulé finalement plus du double! Mis sur le marché par son entreprise Blaze en 2014 à un prix de 125£ (160€), le Laserlight, jumelant un phare avant LED de 300 lumens et une diode laser de projection, vient avec un support pour le maintenir au guidon, il est résistant à l'eau, même étanche pour être précis, et la batterie Lithium-ion scellée se recharge à travers une prise USB, des caractéristiques qui rappellent celles du jeu de lumières Orfos dont nous parlions il y a quelques temps. Si l'utilisation du laser vous rend sceptique quant à l'autonomie de l'ensemble, sachez qu'elle atteint jusqu'à 13 heures d'utilisation par recharge, en fonction des modes choisis sur le laser et l'éclairage LED, qui peuvent être affinés indépendamment.
Le prix est assez élevé, résultat de la qualité des pièces et composants utilisés, le châssis et le boîtier étant par exemple faits d'aluminium et non pas de plastique. Le laser est monté à Shenzhen, en Chine, et il n'est légal de l'utiliser qu'en vélo. Il est visible également de jour, mais de manière moins efficace évidemment.Bien que ses premières utilisations se sont traduites par de fortes protestations de la part d'un chauffeur de fourgonnette qui s'est effrayé et s'est défoulé sur le cycliste, le reste des conducteurs ont eu des réactions plutôt positives.
La vente du Laserlight se fait en magasins spécialisés mais aussi surtout sur le site internet de Blaze. La demande des États-Unis, surtout les villes comme San Francisco, New York, Seattle et Chicago, représente la moitié des ventes, au-delà même de celles au Royaume Uni. L'entreprise prospère avec déjà 7 employés, et finalise la mise sur le marché d'un nouveau produit, la lumière arrière Burner de 100 lumens, déjà disponible en précommande.